Pas de musique ici, juste celle des mots, des rimes, des assonances, du souffle. Autour d’une simple table de bar et au fil de vieux objets sortis d'un sac de sport un peu sale, Jérôme Pinel dresse sur un quai de gare imaginaire, une galerie de portraits d'humanités cabossées par le destin et une société à la mécanique aussi absurde qu'implacable. Solitudes, folies nocturnes, hallucinations, intrigues, chaque texte résonne comme un cri égaré dans un monde ahurissant de supermarchés que rien ne semble pouvoir freiner. On y sourit. Pas toujours… Ainsi, vous croiserez vétérans de guerre, comptables discrètes, consommateurs dépités, vigiles rêveurs, fantômes de gares, fêtards en bout de course...

​

Dans cette version bilingue, la solitude de Jérôme Pinel croise celle de son double silencieux dans un entremêlement de textes et de gestes.